Sommergras N°117 / Juin 2017 : Coup de Cœur de la Rédaction

 

 

 

 

Apfelblüte
meine Wange streifend 
sein erster Kuss

 

Sommergras N°117 Juni 2017
DHG - Deutsche Haiku Gesellschaft

 

 

Note d'Eléonore Nickolay dans Sommergras N°117 
Son coup de

 

 

Ein Haiku, das mich besonders anspricht

Apfelblüte – dass die Autorin nicht anders als der Leser damit den Frühling verbindet und in Erweiterung dazu  den Frühling des Lebens, ist noch nichts Besonderes. Das Besondere ist, wie sie es macht und zwar auf eine so konkrete Weise, dass wir die Apfelblüte förmlich auf unserer Wange spüren. Christiane Ranieri bedient sich dabei einer Stilfigur, des sogenannten Scharniervers in der zweiten Zeile, der sich sowohl auf die erste wie auf die dritte Zeile bezieht. So wird der erste Kuss so sanft und flüchtig wie die Berührung durch eine Apfelblüte. Gleichzeitig lässt uns ein Kuss auf die Wange einen kindlichen Kuss vermuten. Jetzt entfalten der Ort und der Moment ihren ganzen Zauber. Da sitzen zwei Kinder im Apfelbaum. Und wie die Apfelblüte den Übergang zum reifenden Apfel ankündet, so kann dieser zaghaft schüchterne erste Kuss das nahe Ende der Kindheit ankünden.

Fleur de pommier – que l’auteure comme le lecteur l’associe au printemps et par extension au printemps de la vie, n’a encore rien de particulier. En revanche, la particularité est dans la figure de style que Christiane Ranieri utilise, à savoir, le vers pivot à la deuxième ligne qui se réfère aussi bien à la première qu’à la troisième. De cette manière, ce premier baiser parait aussi doux et éphémère qu’une fleur de pommier. En même temps, le baiser sur la joue nous fait penser au baiser d’un enfant. Maintenant,  toute la magie de l’endroit se développe : deux gamins perchés dans le pommier. Et comme la fleur du pommier annonce le fruit de la pomme, le premier et timide baiser annonce la fin proche de l’enfance. 

 

pommier en fleurs —

effleurant ma joue
son premier baiser


GONG N°57 Octobre-Décembre 2017 — page 38
AFH - Association Francophone de Haïku

 

Note d'Eléonore Nickolay dans Gong :

A l'appel de textes lancé dans le numéro 116 de "Sommergras" ont répondu une soixantaine d'auteurs. Il s'agissait de compléter les deux premières lignes de haikus, à savoir "pommier en fleurs" et "nuages fuyants". L'un des coups de coeur de la rédaction est le haiku de Christiane Ranieri. 

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