train de nuit —
pour seul bagage j'emporte
vos visages
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 58
AFH - Association Francophone de Haïku
premier coup de bêche —
l'enfant se tortille
devant le ver de terre
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 58
AFH - Association Francophone de Haïku
les yeux grands ouverts
dans le jardin naissant
cueillir le printemps
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 58
AFH - Association Francophone de Haïku
Paris Saïgon —
je cale mes rêves
entre deux ailes
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 59
AFH - Association Francophone de Haïku
Commentaire "Coup de " par Marie-Alice Maire, "l'Art de vivre":
Dès la première ligne, je suis saisie par la simplicité de ces deux villes qui titillent ma curiosité. Parisienne, me voilà transportée à Saïgon, une destination de voyage, mais il faut attendre la chute pour comprendre que l'auteure est en avion...Ces ailes sont magiques, à la fois légères et puissantes, pleines de promesses de découvertes. Le mot "cale" me réconforte dans mon idée de bien-vivre... un moment passé en appréciant la vie, le confort, partagé à côté d' "elle" (ailes et elle se mélangent dans mon esprit) entre les ailes en cherchant le ciel, les nuages ...je me sens zen et prête à savourer le moment présent, un art de vivre... et me voilà à rêvasser, bien calée dans mon fauteuil...
Ces trois petites lignes, à la fois poétiques et humoristiques, nous permettent de mettre du beau, du bien, du bon dans notre vie, car un certain confort de vie se dégage. Est-ce un souvenir de voyage? En tout cas, ces quelques mots nous transportent loin...
pieds nus
effleurer les nuages
de flaque en flaque
Christiane Ranieri
—
deux pêcheurs
yeux rivés sur le bouchon
le temps s'écoule
Danièle Duteuil
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 60
AFH - Association Francophone de Haïku
Commentaire "Coup de " par André Marceau, "l'Art de vivre":
Un haïku dans lequel on retrouve l'esprit, ainsi que les éléments qui fondent le genre traditionnel, mais qui parvient à le renouveler en l'enracinant dans le territoire, la culture et l'époque d'adoption, activera certainement mon plaisir de lecteur.
Aussi, nulle métaphore ne vient parasiter les deux haïkus ci-haut. L'humain (et ses émotions) n'est pas le sujet au centre du haïku. Le kigo, quant à lui, s'il n'apparaît textuellement, se laisse deviner : avec la pêche (la saison de la pêche - l'été) ; ou les flaques d'eau suggérant une saison chaude. L'ordre du cosmos (infiniment grand) émerge au sein du petit détail extrait de l'expérience quotidienne : le "temps", "les nuages". A peine suggérée, la nature est pourtant également au coeur du premier haïku, puisque se nourrir est notre premier mode de relation avec elle.Les deux pêcheurs, en position d'attente, nous rappellent cette condition existentielle, et la chute, "le temps s'écoule", une réalité incontournable de notre nature : le temps nous dévore.Par ailleurs, l'imagination est sans contredit ce qui aiguillonne notre relation au monde et nous lie à son immensité. Elle nous permet de nous jouer de nos perceptions, de les spiritualiser. Les pieds nus, tâter le lien intime (cyclique) qui, bien qu'invisible, existe entre la flaque d'eau et le nuage.
Chacun de ses deux haïkus ouvre une fenêtre au panorama de sa réalité particulière, dans la brièveté et la simplicité, touchant différement nos sensibilités propres.
sènza bagagli
vola tra le nùvole
un aquilone
parti sans bagages
au-dessus des nuages
un cerf-volant
Concorso Internazionale Haïku in Lingua Italiana - 13° Edizione Maggio 2015 | Sélectionné et publié dans l'Anthologie “IL MÌO MANDALA” 2015
Cascina Macondo Associazione di Promozione Sociale
plaisir solitaire
au bout de mes doigts —
encre bleue
Haïku remarqué par Danièle Duteil, Médiathèque Sene/Mur Haïku
GONG N°48 Juillet-Septembre 2015 — page 71
AFH - Association Francophone de Haïku
marelle —
j'ai manqué le ciel
de peu
PLOC¡ la Revue du Haïku Septembre 2015 N° 60 — page 26
APH - Association pour la Promotion du Haïku
Alsatian plain
the shriek of an eagle
tears off the morning haze
Selected by Isamu Hashimoto September 8, 2015
obscurité —
plus je l'aperçois
moins je la vois
PLOC¡ la Revue du Haïku Septembre 2015 N° 60 — page 26
APH - Association pour la Promotion du Haïku
jeunes mariés —
35 étages à gravir
pour voir les étoiles
PLOC¡ la Revue du Haïku Septembre 2015 N° 60 — page 26
APH - Association pour la Promotion du Haïku
cours de sophrologie —
la mouche sur mon nez
semble se détendre
PLOC¡ la Revue du Haïku Septembre 2015 N° 60 — page 26
APH - Association pour la Promotion du Haïku
family gathering —
the faces light up
behind their cell phones
A Hundred Gourds 4:4 September 2015 — page 9
Australian Haiku and Renku Journal
without luggage
over the clouds
a kite
vacances d'été —
les fourmis aménagent
un coin de plage
Concours "Sable" Juillet 2015 | 1er Prix
Association Bretonne Haïkouest
Calligraphié et commenté par le haïjin Francis Tugayé
L'art du Haïku (échanges)
Nuée de papillons
immobile dans les éboulis —
pensées sauvages
Commentaire :
Une césure suggère la diction et évite un lien direct entre L1/L2 et L3...
Calligraphié et commenté par le haïjin Francis Tugayé
L'art du Haïku (échanges)
Au coeur du verger
la lune pourpre vagabonde
de pomme en pomme
Commentaire :
Même « en une seule phrase repliée, ce haïku offre au lecteur une belle « marge » spatio-temporelle… = ̄ェ ̄= .
Les mots eux-mêmes rebondissent joliment en un effet simple et naturel !
sourire en coin
il regarde pousser le crocus —
nain de jardin
PLOC¡ la Revue du Haïku Juin 2015 N° 59 — page 27
APH - Association pour la Promotion du Haïku
rayonnant
sous les brassées de jonquilles
le sourire de maman
PLOC¡ la Revue du Haïku Juin 2015 N° 59 — page 27
APH - Association pour la Promotion du Haïku
couleurs du printemps —
dans le jardin de mon père
le silence des fleurs
PLOC¡ la revue du Haïku juin 2015 N° 59 — page 27
APH - Association pour la Promotion du Haïku
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